Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE > - N°14 - Année 2009 |
COLONEL FAURE LA JONQUIERE |
Monographie de Frère Léodère Géry
- Le site polonais de Faure de la Jonquière
- La biographie Nouvelle sur les hommes, qui depuis la révolution Française, ont acquis de la célébrité.
- Le 76° d'infanterie
- Les habits de l'infanterie de ligne
- La correspondance de Napoléon les jours précédents et suivant la mort de Faure de la Jonquière
Jean-Pierre Antoine, Faure Lajonquière, né à Revel le 30 avril 1768, s'engagea comme volontaire au bataillon de la Haute-Garonne le 13 juillet 1791.
Les huit campagnes auxquelles il prit part, lui valut d'avancer rapidement dans les différents grades de l'armée, jusqu'à celui de colonel.
Il mourut à Domnau le l5 juin 1807, par suite de blessures qu'il avait reçu à la bataille de Friedland.
Il fut officier de la légion d'honneur le 25 prairial, an XII, commandant de la Légion d'honneur le14 nivôse, an XIV.
Source « MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE Revel » par Frêre Léodère Géry
La maison de la famille Faure – La Jonquière se situait sous la galerie nord de la place centrale de Revel (actuelle Maison Trouche – notaire).
Dans la monographie sur Revel, Gustave Doumerc date sa construction de l’année 1771.
Le Colonel FAURE, dit FAURE-LAJONQUIERE (Jean-Pierre-Antoine) a eu un fils (Elisée Faure) qui deviendra maire de Revel en février 1800 (ventôse an VIII) une seconde fois d’avril 1806 à l’année 1809.
Elisée eut deux fils restés célibataires qui ont vécu dans la maison de la galerie du nord, l’un d’eux FAURE-LAJONQUIERE Marc-Antoine né le 28 pluviôse an V (16 février 1797) fut élève à l’école de Soréze de 1809 à1816)
Informations relevées sur site internet polonais( icerowie le Grande Armée polegli lub) …
Oficerowie le Grande Armée polegli lub zmarli podczas kampanii 1806-1807
FAURE, dit FAURE-LAJONQUIERE (Jean-Pierre-Antoine) Ur: 30 Kwiecień 1768, Revel (Haute-Garonne); Ochotnik 4-go batalionu ochotników Haute-Garonne: 13 Lipiec 1791; Podporucznik: 11 Listopad 1791; Porucznik: 8 Marzec 1792; Kapitan: 1 Styczeń 1793; W Armii Alp (l'Armée des Alpes): 1792; W oblężeniu Tulonu: 1793; W Armii Wschodnich Pirenejów (l'Armée des Pyrénées Orientales): 1794-1795; Podczas pierwszego amalgamatu dołączony do 130 półbrygady: 1 Lipiec 1795, i do 4 półbrygady piechoty liniowej, podczas drugiego amalgamatu: 12 Marzec 1796; W Armii Włoch (l'Armée d'Italie), ranny pod Casseria: 13 Kwiecień 1796, Saint-Georges (Mantua): 15 Wrzesień 1796; W Gwardii konsularnej jako kapitan grenadierów pieszych: 3 Styczeń 1800; Szef batalionu: 9 Grudzień 1801; Pułkownik 76 pułku piechoty liniowej: 22 Grudzień 1803; Garnizon Hanoweru: 1804-1805; Oficer Legii Honorowej: 14 Czerwiec 1804; Podczas kampanii 1805 w Wielkiej Armii, gdzie odznaczył się pod Elchingen: 14 Październik 1805; Komandor Legii Honorowej: 25 Grudzień 1805; Wziął udział w kampaniach 1806 i 1807; Zmarł 15 Czerwca 1807 w Domnau (Domnovo) [obecnie Rosja, ok. 12,5 km. na północny-wschód od Bargationowska] na skutek ran odniesionych w przeddzień bitwy pod Frydlandem, 13 Czerwca 1807
. Aimablement traduit du Polonais par Mr. Jankowski de la librairie "Tome 19" rue Marius Audouy.
Les officiers de la Grande Armée morts ou tués
pendant la campagne 1806-1807FAURE, dit FAURE-LAJONQUIERE (Jean-Pierre-Antoine), né le 30 avril 1768 à Revel (Hte-Garonne) ;
Chronologie
- Volontaire au 4ème bataillon volontaire de Haute – Garonne : 13 juillet 1791 ;
- Sous-lieutenant ; 11 novembre 1791 ;
- Lieutenant 8 mars 1792 ;
- Capitaine :1er janvier 1793 ;
- Dans l’Armée des Alpes : 1792 ;
- Au siège de Toulon : 1793 ;
- Avec l’armée des Pyrénées Orientales : 1793 ;
- Pendant le premier « mélange » ( ?) rattaché aux 130 demi-brigades : 1er juillet 1795 et dans 4 demi-brigades d’infanterie Pendant la deuxième période : 12 mars 1796 ;
- Avec l’Armée d’Italie, blessé à Casseria : 13 avril 1796. A Saint-Georges (Mantua) : 15 septembre 1796 ;
- Dans la Garde consulaire en qualité de capitaine d’infanterie des grenadiers : 3 janvier 1800 :
- Chef de bataillon : 9 décembre 1801 ;
- Colonel dans le 76è régiment d’infanterie : 22 décembre 1803 ;
- Garnison de Hanovre : 1804-1805 ;
- Officier de la légion d’honneur : 14 juin 1804 ;
- Pendant la campagne 1805 dans la Grande Armée, où il s’est distingué à Elchingen : 14 Octobre 1805 :
- Commandant de la légion d’honneur : 25 décembre 1805 ;
- Apris part à la campagne 1806 & 1807 ;
- Décédé le 15 Juin 1807 à Domnau (Domnovo)
( actuellement en Russie), environ 12.5 km au nord est de Bargationowska à la suite de blessures subies la veille de la bataille de Friedland le 13 juin 1807.
FAURE JONQUIERE (Jean-Pierre-Antoine), colonel du 67ème régiment, commandant de la légion d’honneur, naquit à Revel, département de la Haute Garonne le 30 avril 1768.
Les sentiments les plus libéraux et le plus pur patriotisme l’enlevèrent à ses foyers, et lui firent trouver sous les drapeaux la gloire et le trépas des braves.
Il partit comme volontaire dans le 4ème bataillon de la Haute Garonne, le 13 juillet 1791, et devint sous-lieutenant le 11 novembre de la même année, et lieutenant le 6 mars 1792.
Son bataillon ayant été envoyé à l’armée d’Helvétie, il concourut à la prise de Nice.
Capitaine de grenadiers, en 1793, dans le même bataillon, devenu 130ème demi-brigade, il passa dans la division Lestrade et prit part au combat de la Monta.
Au siège de Toulon, faisant partie de la division Dugua, il se signala par un trait de bravoure qui eut pour témoin l’armée entière.
Le 15 germinal, à la tête de 100 tirailleurs, il traversa le Theck en plein midi, attaqua et enleva un poste de 150 hommes, et repassa la rivière sans autre perte que celle de 3 hommes tués et de 7 blessés. Cette action eut lieu en présence de la cavalerie ennemie, qui n’osa point charger.Le capitaine Faure la Jonquière passa à l’armée des Pyrénées-Orientales, où il fit les campagnes de l’an 2 et de l’an 3 ; il se trouva aux attaques du Boulon, du fort Saint-Elme, de la Fonderie, de la Montagne Noire, de Figuières et de la Fluvia ; aux combats du Moulin, de l’Etoile et de Bezalue.
En l’an 4, la 130 ème demi-brigade devint la 39ème, et fit partie de l’armée d’ Italie.
Le capitaine Faure la Jonquière assista à toutes les affaires des campagnes de l’an 4 et de l’an 5 : aux combats de Millésimo, de la redoute de Céva, du Tanaro, du pont de Céréa, à l’attaque de Mantoue, à la prise de Lugo, Borguetto ; aux batailles de Loano, Mondovi ; aux passages du pont de Lodi et du Mincio, à Bassano, à Arcole, enfin au passage du Tagliamento.
Il se fit remarquer plusieurs fois, entre autres : le 2 frimaire an 4, avec deux compagnies de grenadiers, il força un poste autrichien qui s’était enfermé dans la Chartreuse du Tuiranno.
Le général Tiernay, son état-major et 471 soldats tombèrent au pouvoir du vainqueur.
Le 16 thermidor, à la bataille de Castiglione, chargé avec 80 tirailleurs d’éclairer la marche du 2ème bataillon, en chargeant avec intrépidité les avant postes ennemis, il facilita à nos troupes la prise de 3 pièces de canon et de 6 caissons qui incommodaient beaucoup le régiment.
Elles protégeaient en outre la retraite d’un corps de 15000 hommes, qui fut fait prisonnier.
Les 80 tirailleurs perdirent un officier et eurent 46 hommes tant tués que blessés.
Après avoir fait les campagnes de l’an 6 et de l’an 7, à l’armée d’Angleterre, il fit une partie de la campagne de l’an 8 aux armées de Hollande et du Rhin.
Le 13 nivôse an 8, il passa dans la garde consulaire, et prit part à la bataille de Marengo à la tête d’une compagnie de grenadiers de la garde.
Le 15 frimaire an 10, il fut promu au grade de chef de bataillon, et le 13 frimaire an 12, à celui de colonel du 75ème régiment.
Le 26 prairial suivant, il reçut la croix d’officier de la légion d’honneur.
Le colonel Faure la Jonquière se distingua dans les campagnes de l’an 12 et de l’an 13, à l’armée de Hanovre.
Il fit la campagne d’Autriche dans le corps du Maréchal Ney, division Dupont, et commandait son régiment au combat d’Albeck, ou 6000 français mirent en déroute 25000 ennemis sortis d’Ulm.
L’empereur récompensa le colonel la Jonquière de sa belle conduite par la croix de commandant de la légion d’honneur.
Il suivit le même corps dans la conquête du Tyrol ; et fut encore commandé par les mêmes généraux à Iéna, au siège de Magdebourg, et à la bataille de Friedland, où il fut atteint d’une balle qui lui traversa le cœur au moment où il chargeait à la tête de son régiment.
Le maréchal Ney donna les marques les plus vives du regret que lui causait la mort de ce brave officier, dont il avait apprécié les talents et le courage.
(in « Biographie nouvelle des contemporains ou dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité » Paris 1823 – Librairie historique Hotel d’Aligre)
Napoléon Ier sur le champ de bataille de Frietland
le 14 juin 1807 ou il ordonne au Général Oudinot
de poursuivre l'armée russe(tableau de Vernet , Musée de Versaille).
au fort de la bataille,
le 76ème , un fier régiment
Historique des régiments
Le 1er régiment d'infanterie légère
Jérôme CROYET.
Docteur en Histoire, archiviste adjoint aux A.D. Ain
Conférencier à l'Université Lumière Lyon II
La 76e a accompli des prodiges de valeur (1800)
Le 1er Régiment d'Infanterie Légère est formé en 1803 à partir du 2e bataillon du 102e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Sous la Révolution, le futur 1er Régiment d'Infanterie Légère combat de 1792 à 1797 à l'armée du Nord. Il se distingue le 6 novembre 1792 lors de la prise de Menin et le 21 novembre 1794 à la prise de la redoute de Burik, lors de l’invasion de la Hollande.
De 1796 à 1798, le régiment est à l’armée d’Allemagne, puis à l’armée du Danube et d’Italie en 1801.
Le 21 mai 1800, à Bregenz, le chasseur François Certout fait une action d’éclat qui lui vaut un fusil d’honneur le 16 juillet 1801. Il traverse une partie du lac de Constance à la nage pour atteindre, en silence, une des portes de la ville qu’il ouvre à ses camarades, permettant la prise de la cité. Un mois plus tard, lors du passage du Danube, le 18 juin, c’est au tour d’un carabinier du régiment de se couvrir de gloire : François David prend un drapeau autrichien [1].
En 1804, le 1er léger reçoit 3 aigles et drapeaux modèle Picot. Le régiment est au camp de Boulogne en 1805. Là, les chasseurs se transforment en marins aguerris, le 30 janvier, lorsqu’une chaloupe contenant une trentaine de chasseurs, sous les ordres du sergent Jacquet, est prise à partie par trois frégates anglaises. Du fait des combats, un incendie se déclare à bord; malgré le feu, les chasseurs réussissent à se dégager et à rentrer à Boulogne.
Le régiment combat en Italie, principalement en Calabre, jusqu’en 1808. Cette année là il quitte la péninsule italienne pour rejoindre la Catalogne et l’Espagne, où il reste jusqu’en 1813, date où il rejoint la Grande Armée en Allemagne. En 1812, le régiment ne met qu’un aigle en service. Son drapeau, du modèle 1812 avec aucune inscription, n’est pas emporté et reste au dépôt.
Suite à la défaite de Leipzig, le régiment participe à la campagne de France en 1814. Tandis qu’une partie du régiment combat à Châlons sur Marne, le 3 février, une autre partie combat victorieusement sous les ordres du prince Eugène les Autrichiens au Mincio, en Italie le 9 février. Les derniers combats livrés par le 1er léger sont sous les murs de Lyon, le 18 mars 1814, à St Georges, où le maréchal Augereau est battu et le 20 mars à Limonest, où il fait partie de la division Pannetier.
Le 12 mai 1814 le régiment est renommé 1er Régiment d'Infanterie Légère du Roi.
Lors des Cents Jours, le régiment perçoit une nouvelle aigle. Lors de la campagne de Belgique, le 1er léger est dans la brigade Bauduin, à la 6e division d’infanterie du II corps. Il compte 3 bataillons pour 1824 hommes et 64 officiers. Le 1er léger combat le 16 juin à Quatre Bras et le 18 à Waterloo. C’est durant cette bataille que le 1er Régiment d'Infanterie Légère signe son dernier fait d’arme impérial avec le sous lieutenant Legros, qui à la tête d’une cinquantaine de voltigeurs du régiment, abat la porte de la ferme d’Hougomont, y entrent et se battent jusqu'à la mort contre 200 Hanovriens. Durant la bataille, lorsque le colonel de Cubières donne l’ordre de retraiter, le porte drapeau tombe blessé sans que personne ne s’en aperçoive. Réalisant que l’aigle n’est plus là et qu’il risque de tomber dans les mains adverses, le colonel s’élance pour le récupérer. Lorsque l’officier anglais voit cela, il ordonne un cessez le feu à sa ligne de tirailleurs, laissant le temps au colonel de rejoindre les lignes françaises avec l’aigle avant de reprendre le feu.
Le 1er Régiment d'Infanterie Légère est définitivement supprimé par Louis XVIII le 3 août 1815 et son aigle détruit à Bourges.
Durant les campagnes du 1er Empire, le régiment perd 26 officiers tués et 76 blessés.
Le régiment recrute beaucoup dans l’Ain, surtout dans le centre du département et dans le pays de Gex. Ce sont plus de 162 soldats de l’Ain qui servent au 1er Régiment d'Infanterie Légère durant cette période.Officiers tués ou blessés du 76e de 1804 à 1815)
Tués: 25
Morts de blessures: 12
Blessés: 139
Colonels et chef de brigade
1794: Goree (?) - Chef-de-Brigade
1803: Faure Lajonquiere (Jean-Pierre-Antoine) - Colonel
1807: Chemineau (Jean) - Colonel
1811: Chabert (Louis) - Colonel
1815: Morice de la Rue (Victor-antoine) - Colonel
Batailles et combats
1794: Le Cateau, Maastricht
1795: Evron, Fougères
1796: Kehl
1800: Moeskirch, Kirchberg, Ampfingen, Hohenlinden
1805: Elchingen, Ulm
1806: Iéna
1807: Deppen, Friedland
1809: Essling, Wagram, Tamames, Cuidad-Rodrigo,
1810: Busaco
1811: Redhina, Miranda-del-Corvo, Fuentes-d'Onoro
1812: Les Arapiles
1813: Col de Mayo, Pampelune
1813: Kulm, Dresden
1814: Bayonne, Orthez, Toulouse
1815: Ligny, Wavre
HISTORIQUE DU REGIMENT
- 1677 : Stuppa
- 1692 : Surbeck
- 1714 : Hemel
- 1729 : Bezemwals
- 1738 : La Cour au Chantre
- 1749 : Balthazard
- 1754 : Planta de Wildenberg
- 1760 : Arbonnier de Dizy
- 1763 : Jenner
- 1774 : Aubonne
- 1783 : Chateauvieux
- 1788 : 1er bataillon de Chasseurs Royaux de Provence
- 1791 : 1er bataillon d'infanterie légère
- 1791 : 76e régiment d'infanterie
- 1792 : dissous
- 1794 : 76e demi-brigade de bataille formée de :
2e Bataillon, 38e Régiment d'Infanterie -
10e Bataillon, Volontaires de la Seine-Inferieure 9e Bataillon, Volontaires des Fédérés de Paris- 1796 : 76e demi-brigade de ligne formée de :
61e Demi-Brigade de Bataille - 1er Bat 31e Regt d'Inf, 1er Bat Vol du Morbihan and 8e Bat Vol de la Manche -
76e Demi-Brigade de Bataille - 2e Bat 38e Regt d'Inf - 10e Bat Vol de la Seine-Inférieure et 9e Bat Vol des Fédérés;
2e Bataillon, 31e Régiment d'Infanterie;
5e Bataillon, Volontaires des Fédérés- 1803 : 76e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : régiment du Roi
- 1815 : dissous
L’infanterie de ligne gardait, à l’avènement de l’Empire, l’allure des demi-brigades de la Révolution. L’habit était celui décrété par l’Assemblée nationale le 27 juillet 1791, appelé “habit national” : bleu de roi, doublure blanche ; parements et collet écarlate à passepoil blanc ; revers blancs à passepoil écarlate ; Les pans, retroussés et agrafés étaient amples et longs. Chaque régiment avait tendance à se singulariser par une particularité au niveau des couleurs des parements et de leur patte, ainsi que des ornements de retroussis ; cœurs, losanges ou carreaux, étoiles, chiffres, aigles... Le bouton était jaune, frappé du numéro du régiment. La coiffure était le chapeau à trois cornes, qui devait se porter “à l’ordonnance”, c’est à-dire enfoncé sur le sourcil droit, la corne de devant placée au dessus du sourcil gauche, découvert de l’épaisseur d’un demi-pouce. Les grenadiers portaient le plumet ou le pompon rouge, les épaulettes rouges et la grenade rouge aux retroussis. Dans certains corps ils portaient le bonnet à poil (dit oursin) garni d’une plaque de cuivre. Les compagnies de fusiliers se distinguaient au moyen de pompons de forme et de couleur arbitraires, car les prescriptions du règlement de 1786 à ce sujet étaient tombées en désuétude. Les musiciens portaient des tenues variées, dans lesquelles la fantaisie se donnait quelquefois libre cours. |
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Les dessinateurs allemands ont fixé l’image des soldats de la Grande Armée, tels qu’ils leur sont apparus au cours des campagnes de 1805 et de 1806. Le chapeau se porte le plus souvent en colonne (une corne en avant). Les soldats portent le pantalon. Effet non réglementé à cette époque, il est de couleurs variées et présente souvent, une grande fente dans le bas des jambes, du côté extérieur, afin de faciliter le passage du pied chaussé. La capote fut déjà ordonnée et portée dès les premières campagnes de la Révolution, mais cette mesure ne fut jamais complètement appliquée, et sous le Directoire, la capote se fit de plus en plus rare. Pendant la campagne de 1805, dont l’épilogue eut lieu dans les plaines glacées de Moravie, la nécessité de ce vêtement se fit sentir plus que jamais. Les corps s’en procurèrent comme ils le purent, usant de redingotes civiles ou au moyen de réquisitions. On ne s’étonnera donc pas d’en trouver de toutes couleurs. |
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La capote devint réglementaire le 25 avril 1806. |
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Infanterie de ligne 1808-1812
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Au cours des années 1808-1809, la tournure du soldat d’infanterie atteint l’apogée du style impérial, telle qu’elle est restée dans les imaginations : le schako, agrémenté d’un cordon et d’une plaque décorative, campe la silhouette. De plus en plus souvent, des jugulaires de cuivre complètent la coiffure. Le chevron de cuir destiné à renforcer latéralement le schako est supprimé. Pendant cette période, l’habit continue son évolution : il se raccourcit, la taille remonte, les revers sont plus échancrés, les retroussis sont factices. Les grenadiers continuent, quand ils le peuvent, à se coiffer du volumineux bonnet de peau d’ours. Mais le blocus continental rend l’approvisionnement en peaux de plus en plus difficile. D’année en année, l’évolution de la silhouette du fantassin se poursuit : sous la double pression de la mode et de l’économie, l’habit se fait de plus en plus court, étriqué, sans tenir compte du bien être du soldat.. Le triangle de drap du fond, qui subsistait au bas des pans, à la jonction des retroussis, disparaît. Plusieurs régiments portent la doublure des pans et les retroussis rouges. |
Caporal du 54e de ligne. |
Une circulaire du 9 novembre 1810 prescrivait que la plaque de schako aurait la forme d’un losange, avec le numéro du corps, estampé ou évidé, au milieu de la plaque. Cette circulaire supprimait le plumet et le cordon de shako, ornement devenu inutile depuis l’adoption des jugulaires, mais qui continua néanmoins à être porté dans quelques régiments. Une circulaire du 21 février 1811 fixait la couleur des houpettes, qui devaient être rondes, plates, de cinq centimètres et demi de diamètres, et d’un centimètre d’épaisseur, sans numéro : vert foncé pour la 1ère compagnie, bleu céleste pour la 2e, aurore pour la 3e et violet pour la 4e. |
Fusilier du 8e régiment, d'après le manuscrit de Otto
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Voltigeur du 33e régiment(1812).
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Chef de bataillon du 29e régiment (1811-1812) |
Infanterie de ligne 1807 |
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Officier de grenadiers du 63e régiment. |
Le chapeau à cornes, porté depuis le début du 18ème siècle, était incommode et très critiqué par les troupes. Aussi, un décret du 25 février 1806 portait : “A dater du renouvellement de 1807, le shako sera la coiffure de l’infanterie de ligne.” Une circulaire du 27 mars 1806 précisait que le shako aurait un feutre de 18 cm de haut sur 23 cm de large dans son diamètre supérieur. Les côtés du feutre devaient être renforcés de deux bandes de cuir disposées en chevron. La plaque devait être en cuivre, ornée de l’aigle impériale en relief, et du numéro du corps, estampé à jour. Un autre décret, du 25 avril 1806 ordonnait que l’infanterie de ligne prendrait l’habit blanc. Les régiments devaient être distingués entre eux au moyen de dispositions de couleurs distinctives sur le collet, les parements et les revers. Quelques régiments furent désignés pour commencer le remplacement des habits à partir de 1807. |
Le décret du 24 juillet (1806) donne le tableau des couleurs distinctives que devront prendre ultérieurement les 112 régiments d'infanterie de ligne. Elles sont réparties par séries de huit régiments. |
1 à 8 vert impérial 9 à 16 panne noire 17 à 24 écarlate 25 à 32 capucine 33 à 40 violet 41 à 48 bleu céleste 49 à 56 rose |
57 à 64 aurore 65 à 72 bleu foncé 73 à 80 jonquille 81 à 88 vert de pré 89 à 96 rouge garance 97 à 104 cramoisi 105 à 112 gris de fer. |
Grenadier du 3e régiment |
Sapeur du 22e régiment |
Voltigeur du 22e régiment |
Fusilier du 33e |
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Habit du 3e régiment |
Habit du 14e régiment |
L’habit blanc fut mal accueilli par les troupes : il était plus salissant que l’habit bleu, et les moindres blessures paraissaient plus graves qu’elles ne l’étaient en réalité.
Le 2 octobre 1807, l’Empereur décida que l’infanterie de ligne reprendrait l’habit bleu. Quelques régiments, comme le 45e et le 63e, tout en revenant au bleu national, gardèrent pendant un certain temps la couleur distinctive qui leur avait été attribuée.
Correspondance militaire
931. ‑ ORDRE DE SE CONCENTRER A OSTEROW ;
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